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Lannion-Trégor Communauté
Bât. A - rue Claude Chappe
22300 LANNION
Newsletter GLANN #7
Tous ensemble pour des eaux littorales de qualité
La qualité sanitaire des eaux littorales représente un enjeu important au regard des différents usages du littoral, qu’ils soient récréatifs ou économiques.
Comment est-elle évaluée ?
Tout au long de l’année ou en saison estivale pour les baignades, l’Agence régionale de la santé et l’Ifremer assurent un suivi de la qualité sanitaire du littoral en mesurant les teneurs en bactéries fécales dans l’eau et les coquillages. En cas d’ingestion ou d’inhalation, ces bactéries peuvent engendrer des maladies comme la gastroentérite, ou des affections respiratoires ou cutanées. C’est pourquoi les communes peuvent être amenées à fermer une zone de baignade ou un site de pêche à pied et le préfet une zone conchylicole en cas de contamination ponctuelle. Il est important de respecter ces interdictions pour notre santé. Vous pouvez aussi vous renseigner sur la qualité globale d’un site en consultant le classement ou la consigne sanitaire annuelle dont il fait l’objet via les affichages en mairie, sur site ou sur les sites internet suivants :
- https://baignades.sante.gouv.fr
- https://www.pecheapied-responsable.fr
- https://www.atlas-sanitaire-coquillages.fr
D’où viennent ces bactéries fécales et comment se retrouvent-elles dans l’eau de mer et les coquillages ?
Les bactéries fécales sont contenues dans les déjections de l’humain et des animaux à sang chaud (chien, cheval, vache, oiseaux...). Toute déjection émise sur les terres en amont d’une baignade, d’un site de pêche à pied récréatif ou d’une zone conchylicole est susceptible d’être entraînée jusqu’à la mer par ruissellement en cas de pluie ou via un cours d’eau. Les bactéries contenues dans les déjections sont alors libérées dans l’eau de mer et y restent de quelques heures à quelques jours en fonction des conditions climatiques. Les coquillages situés à proximité, par leur action de filtration de l’eau, absorbent alors les bactéries, les concentrent et les stockent dans leur chair, devenant alors potentiellement impropres à la consommation. Les déjections émises sur les plages peuvent quant à elles être recouvertes par la marée.

Ce schéma illustre l’ensemble des sources de contamination potentielles d’un bassin versant situé en amont d’une zone de baignade ou de pêche à pied de coquillages.
Quelles sont les bonnes pratiques pour limiter le risque de transfert de ces bactéries jusqu’à la mer ?
> Sur la plage :
Il est important de ramasser les déjections de nos animaux de compagnie et de respecter les dates d’interdiction le cas échéant. Celles-ci sont visibles en mairie et sur site, et prochainement sur une carte interactive.
> Au niveau des terres en amont :
Il est important de ne pas laisser nos animaux de compagnie émettre des déjections dans la nature en proximité d’un cours d’eau côtier, de respecter les distances au cours d’eau en cas d’épandage de lisiers et fumiers, de mettre en place les protections hydrauliques nécessaires, et de ne pas laisser les animaux d’élevage accéder directement au cours d’eau.
Il est impératif de s’assurer de la conformité de nos installations d’assainissement individuel et de nos branchements au réseau, et de procéder aux travaux nécessaires de mise en conformité. Pour plus d’informations sur ces questions, se rapprocher du SPANC (assainissement non collectif) et du SPAC (assainissement collectif) de Lannion-Trégor Communauté.
Les caissettes des campings cars doivent être vidangées au niveau des aires prévues à cet effet. Les cuves à eaux noires de nos bateaux peuvent être vidangées au niveau des pompes à eaux grises /noires situées dans les ports. Les vidanges en mer sont autorisées au-delà des 3000 nautiques. Si le bateau n’est pas équipé de cuve, préférer les toilettes du port et en cas d’urgence éloignez-vous des zones conchylicoles.
En parallèle de nombreuses actions sont portées par Lannion-Trégor Communauté, les communes, et leurs partenaires, pour limiter l’impact des eaux usées et des effluents d’élevage sur le milieu naturel. Ces actions sont en partie consultables sur le site internet de Lannion-Trégor Communauté.
+ d'infos :
La loutre d'Europe, un animal emblématique et mystérieux
Avec le saumon atlantique, la loutre est surement l’un des animaux les plus emblématiques des cours d’eau du Trégor. Et il y a de quoi !
L’espèce revient de loin : Longtemps chassée et piégée, elle a failli disparaître en France à la fin des années 70. Protégée depuis 1981, et bénéficiant également des actions de préservation des milieux aquatiques, sa population augmente depuis et elle recolonise de nombreux territoires. Dans le Trégor, elle n’avait jamais disparu complètement et se porte aujourd’hui plutôt bien, avec une présence avérée sur la plupart des cours d’eau et étangs du secteur. Elle est même parfois aperçue en estuaire et dans les ruisseaux côtiers, y compris ceux qui traversent Lannion !
Un mammifère remarquable
C’est également un animal incroyable à plus d’un titre :
- La loutre mesure entre 1m et 1m30 pour un poids compris, en moyenne, entre 6 à 8 kg
- Un territoire de vie d’une vingtaine de kilomètres pour un adulte
- Une densité de poils exceptionnelle de 40 à 80 000 poils / cm²
- Un marquage territorial grâce à des crottes que l’on appelle épreintes et dont l’odeur est plutôt agréable
- Une capacité de nage et une vision sous l’eau remarquable
Les collisions routières, principal risque de mortalité pour la loutre
Aujourd’hui, la principale cause de mortalité prématurée de la loutre, ce sont les collisions avec des véhicules sur les routes. En fonction des configurations et des débits du cours d’eau, au niveau de ponts ou busages, il lui arrive de quitter le cours d’eau et de monter sur la chaussée pour traverser. C’est ainsi qu’il y a quelques semaines, deux loutres ont été retrouvées mortes après avoir été percutées par des véhicules, l’une au niveau de Lannion et l’autre à Belle-Isle-en-Terre… Si la plupart des ouvrages ont été aménagés pour limiter ce risque, il en reste quelques-uns problématiques.
Des suivis scientifiques pour mieux connaître les populations
En lien avec les programmes d’actions des bassins versants et des sites Natura 2000, des études sont régulièrement menées pour améliorer les connaissances sur les populations de loutres et pour mettre en place des actions favorables à l’espèce : prospections pour vérifier la présence de l’espèce et l’étendue de son territoire, état des lieux des ouvrages routiers et propositions d’aménagements pour limiter les collisions, et même, plus récemment, des études ADN pour mieux cerner la nature et le comportement des individus présents sur le bassin versant de la Lieue de grève.
Observer une loutre, un moment magique !
Même si elle est bien présente sur le territoire, observer la loutre reste rare ! Ce qui lui donne aussi un statut particulier d’animal presque fantastique, du moins mystérieux. Avec des mœurs le plus souvent nocturnes, ses déplacements sont en général très discrets et elle utilise habilement la végétation rivulaire pour se cacher. Même si des indices trahissent sa présence, notamment des épreintes sur les cailloux et des empreintes dans la vase ou le sable, rares sont les personnes qui ont pu l’observer. Alors son observation reste souvent un rêve pour beaucoup de personnes. Et pour ceux qui ont eu la chance de la rencontrer, ce qui arrive de plus en plus souvent, cela reste un moment magique qu’ils ne sont pas prêts d’oublier !
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