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Lannion-Trégor Communauté
Bât. A - rue Claude Chappe
22300 LANNION

02 96 05 09 00

Mars 2024

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Newsletter GLANN #4

La parole à Agathe VALORY, Olivier PEAUDEAU et Yoann Colas, de la Bergerie du Dour Elego

Nous avons rencontré Agathe VALORY, Olivier PEAUDEAU et Yoann COLAS de la Bergerie du Dour Elego, installés en agriculture biologique depuis peu à Plufur en brebis laitières. Ayant bénéficié d’une aide à l’installation de Lannion-Trégor Communauté et souhaitant travailler avec la restauration collective, leur démarche s’inscrit pleinement dans les objectifs du Projet Alimentaire Territorial de LTC et du contrat des bassins versants de la Lieue de Grève.

L’entretien a lieu avec Yoann.

« Nous ne sommes pas 3 amis d’enfances. Nos parcours nous ont amené à nous rencontrer assez récemment. Agathe, ingénieure agronome a sillonné les fermes de brebis laitières pendant une dizaine d’années. Olivier, fils de paysan, a été travailleur social auprès d’un public en situation de handicap. Et moi j’ai enseigné l’histoire géo et la musique en collège pendant 5 ans. Agathe nourrissait un projet d’installation depuis longtemps, Ollivier cherchait à se rapprocher d’un projet collectif, moi, j’ai saisi une opportunité qui s’offrait, la reprise de l’exploitation des terres du père de ma compagne. Mon beau-père était un précurseur, il avait converti les terres en Agriculture biologique en 1989 et y élevait des brebis pour la viande. Les terres qu’il a rassemblés d’un seul tenant et valorisés au fil des années, nous ont permis d’envisager un élevage en brebis laitières, et donc de construire un bâtiment spécifique à cette production.

Pour l’accès aux terres on n’est passé en grande partie par la foncière Terre de Liens. Sur 36 ha, nous sommes locataires de la foncière avec un bail de 19 ans reconductible en contrepartie d’un engagement en agriculture biologique, des pratiques agricoles durables et de la reconstitution du bocage ancien. L’avantage, c’est que l’on retire un gros capital de la ferme (le foncier) donc c’est plus facile si l’un des associés veut partir ou arriver sur la ferme.  Il y a moins d’emprunts nécessaires, ce qui a permis de refaire le bâtiment. Et c’est également plus sécurisant qu’une location de terres classique limitée souvent à 9 ans.

Nos brebis, de race Lacaune, nous sommes allés les chercher dans l’Aveyron. Elles produiront du lait 8 mois par an. Ce lait est transformé en yaourt et crème dessert. Le reste le sera en fromage de type Ossau-Iraty. Nous souhaitons commercialiser au maximum dans un environnement proche. Suite à notre étude de marché en novembre 2023, nous avions identifiés qu’il y avait assez de producteurs sur les marchés de notre secteur, mais que peu de personnes étaient équipés pour fournir la restauration collective.

Nous avons contacté le service économie agricole de Lannion-Trégor Communauté pour comprendre la demande des cuisiniers et des convives des écoles et EHPAD. Et nous avons fait part de notre démarche et de la direction que nous souhaitions prendre. Nous avons donc choisi de commercialiser nos desserts en seaux de 5 litres consignés dans un souci de réduction des déchets. Mais restent à convaincre les acheteurs. Pour cela, nous faisons gouter nos produits aux cuisiniers intéressés. Le démarchage de la restauration collective démarre bien, donc pour l’instant nous envisageons plutôt de persévérer en diversifiant les établissements à livrer plutôt que de développer d'autres modes de vente type marché. Mais il y a quand même une vente à la ferme car nous avons mis en place un système de réfrigérateur "autogéré" qui permet à tout le monde venir se ravitailler !

Un autre enjeu important pour nous c’est de préserver le bocage et ainsi développer la faune et la flore en lien avec notre élevage. Les haies serviront ainsi à abriter les brebis du soleil et du vent. Les 12 kilomètres de haies permettront également de lutter contre le lessivage des parcelles en cas de fortes pluies. Avec l’aide du service bocage de Lannion-Trégor communauté, nous avons donc engagé des MAEC* sur nos haies et renouvelé un PGDH* pour bénéficier de l’œil de ceux qui savent entretenir le bocage.»

*MAEC : mesures agro-environnementales et climatiques de la PAC

*PGDH : Plan de gestion durable des haies

Comment ça marche ? Ressource en eau : chaque litre économisé compte

Après un hiver et un printemps pluvieux, la ressource en eau semble assurée dans le Trégor cette année… Pour autant, nous savons que des périodes de sécheresse se reproduiront, plus fréquentes et plus intenses. C’est dès maintenant qu’il faut s’y préparer collectivement, en adoptant des pratiques économes en eau. Ainsi, de petits équipements très simples d’installation, peu onéreux, permettent des économies d’eau dites « passives », c’est-à-dire n’impliquant pas de modifications de nos comportements. Il s’agit des aérateurs et régulateurs de débit qui, installés en quelques minutes, engendrent une réduction des consommations… qui sera visible sur votre facture d’eau. Ces quelques litres d’eau économisés chaque jour dans votre logement vous paraissent peut-être dérisoires ? Démultipliées dans des milliers de foyers trégorrois, le cumul de ces réductions de consommations peut être tout-à-fait considérable et aider à surmonter les périodes de tension sur la ressource en eau. Alors contrôlez le débit de vos équipements : 6 litres / minute pour un robinet, 8 litres / minute pour une douche suffisent.

Besoin d’aide ? Cet été, la Maison des économies d’eau circulera dans le Trégor et prodiguera des conseils sur les gestes et équipements hydro-économes :

  • Le mercredi 17 juillet en fin d’après-midi sur le marché de Locquémeau à Trédrez-Locquémeau
  • Le vendredi 16 août matin sur le marché de La Roche-Derrien en La Roche-Jaudy
  • Le vendredi 23 août en fin d’après-midi sur le marché de Pluzunet
  • Le jeudi 29 août matin sur le Boulevard de la mer à Port-Blanc en Penvénan

D’autres dates et lieux à venir, sur le site de Lannion-Trégor Communauté.

 

 

Les gravelots

Parmi la faune à plume du territoire, certaines espèces se distinguent par leurs modes de vie singuliers, par leur discrétion et leur rareté. Les Gravelots, petits échassiers coureurs de grèves, sont de ces espèces aussi secrètes que surprenantes.

Le territoire abrite deux espèces de ces limicoles : le Grand Gravelot et son cousin, le Gravelot à collier interrompu. En revanche, ils n’occupent les littoraux que de trois communes : Pleubian qui accueille au Sillon de Talbert et ses environs les deux espèces, Plougrescant et Penvénan qui accueillent des Grands Gravelots.

Ces oiseaux nichent à même le sol des hauts de plage de galets et de sable. Ils pondent des œufs mimétiques qui les rendent vulnérables au piétinement. Une fois éclos les poussins suivent les adultes sur l’estran en quête d’invertébrés marins.

Au sortir du confinement de 2020, les Gravelots ont un peu modifié leur distribution sur notre littoral à la faveur de l’absence des hommes. Aussi, le Conservatoire du littoral, l’ONF, l’OFB, la LPO et d’autres associations naturalistes locales (Vivarmor, GEOCA, Bretagne Vivante), les collectivités locales (dont LTC et la commune de Pleubian) ont conjugué leurs efforts sous l’égide d’une opération nationale « Attention, on marche sur des œufs ! » pour identifier et mettre en protection ces nouveaux territoires investis.

Ainsi, depuis 5 ans, des actions de sensibilisation sont menées par les agents des collectivités et un réseau de bénévoles passionnés pour sensibiliser et surveiller ses nouvelles zones de quiétude. Les résultats sont plutôt positifs puisque le nombre de couples nicheurs a bien augmenté : une soixantaine de nids, les deux espèces confondues, sont repérés et suivis.

Si vous passez sur ces secteurs respecter les zones de quiétude qui sont matérialisées par des fils, des panneaux afin d’être acteurs de la protection de ces espèces pour lesquels notre territoire a une responsabilité de conservation régionale pour le Grand Gravelot (20% de la population bretonne) et nationale pour le Gravelot à collier interrompu (20% de la population nationale).

crédit photo (c) Yvon Toupin
crédit photo (c) Yvon Toupin